Felicity, c'est là où je veux vous emmener
ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DU RAYONNEMENT DE LA FRANCE
ET DE LA MEMOIRE DE LA LEGION ETRANGERE
AUX ETATS-UNIS
Vous vous demandez évidemment où se situe Felicity et pourquoi ce nom qui évoque le bonheur.
Je commencerai donc par une carte pour situer ce lieu.
Oui,
nous sommes aux confins de la Californie, de l'Arizona et du Mexique.
Plus précisément à 350 kilomètres de Los Angeles et 225 kilomètres de San Diego.
Approchons-nous un peu plus
Nous-y voilà !
Tout cela ne vous parait pas très engageant ?
Allons donc voir tout cela de plus près.
Il faut, pour commencer, vous expliquer les raisons pour lesquelles je connais ce lieu.
En 1997 eurent lieu les cérémonies commémoratives du bicentenaire du premier saut en parachute.
Oui, vous lisez bien, dès 1797, un homme, André Jacques Garnerin, eut l’audace de se libérer de la montgolfière dans laquelle il était monté avec un parachute de son invention. Cet exploit eut lieu sur le site actuel du Parc Monceau à Paris, le 22 octobre.
Le savant astronome Lallande, qui en fut le témoin enthousiaste, relata les faits :
“Le
1er brumaire de l’an VI, à 5h28 minutes du soir, le citoyen Garnerin
s’éleva à ballon perdu au parc Monceau. Un morne silence régnait dans
l’assemblée. L’intérêt et l’inquiétude étaient peints sur les visages.
Lorsqu’il eut dépassé la hauteur de 350 toises, il coupa la corde qui
joignait son parachute à l’aérostat : ce dernier fit explosion et le
parachute sur lequel Garnerin était placé descendit très rapidement. Il
prit un mouvement d’oscillation si effrayant qu’un cri d’épouvante
échappa aux spectateurs et des femmes sensibles se trouvèrent mal.
Cependant, Garnerin descendit dans la plaine Monceau, monta à cheval
sur le champ et revint au parc Monceau au milieu d’une foule immense
qui montrait son admiration pour le talent et le courage de ce jeune
aéronaute. En effet, le citoyen Garnerin est le premier qui ait osé
entreprendre cette expérience hasardeuse…”
En
1997 je présidais aux destinées du service historique de l’armée de
l’air et nous nous sommes associés aux cérémonies commémoratives de cet
évènement qui avait été inscrit aux célébrations nationales. Parmi les
manifestations, il se tint un colloque international sur le thème du
parachutisme, colloque auquel fut invité Jacques-André Istel, un
Américain d’origine française, spécialiste du parachutisme aux
Etats-Unis.
De cette rencontre avec Jacques-André Istel naît une amitié. Retiré des affaires, il se consacre à l’édification d’un lieu de mémoire sur les terres de la ville qu’il a bâtie et dont il est le maire, Felicity, en Californie.
Voilà, nous y sommes, vous savez maintenant comment j’ai fait la connaissance de Felicity et de ce
lieu de mémoire auquel j’allais consacrer quelques mois de ma vie.
Vue générale de Felicity
Quand vous sortez de l'Interstate 8, la première vue du site est celle-ci :
Et puis, en vous approchant, vous voyez cette chose étonnante
qui n'est autre qu'une portion de l'escalier originel de la Tour Eiffel !
Mais vous n'avez pas fini de vous étonner.
Voyez ce cadran solaire insolite : c'est le bras de Dieu, inspiré de celui de Michel Ange, sculpté dans le bronze.
Pointé vers le Sud, il invite notre regard à regarder la pyramide au
centre de laquelle, selon un conte pour enfants écrit par Jacques André
Istel, se trouve le Centre du Monde.
Derrière la pyramide, vous distinguez la Colline de la Prière sur laquelle, cachée par la pyramide, est bâtie "l'Eglise sur la colline".